Issy-les-Moulineaux
vivreissypleinement@gmail.com

Axes de vie – réunion le 9 juillet à 18h30

Voici l’invitation que certains isséens ont reçu dans leur boîte aux lettres ! Mais qui ? Là est toute la question. L’objet concernant le projet « Axes de Vie », tous les isséens doivent être invités. Evidemment, la fin de phrase est réductrice puisqu’il est subtilement ajouté « rue Ernest Renan ». Un début du projet ! Mais alors, cela concerne encore tous les isséens d’autant plus que la rue Ernest Renan est une entrée de Ville, nous y passons tous même parfois tous les jours en habitant à l’autre bout de la Ville ! Ce que nous avons dit et redit… .

Donc, nous regrettons le mot « résidents » en introduction et conclusion.

Alors mardi 9 juillet à 18h30, soyez nombreux à l’auditorium !

Pour réaliser ce projet, la Ville a dû faire déclasser la rue Ernest Renan qui était départementale pour la classer dans le domaine communal de la Ville. Cela a été voté lors de la séance du conseil municipal qui s’est tenu le 4 avril. Nous avons voté « contre » car c’est un projet qui n’est pas abouti et vous constaterez dans cet extrait du Procès-Verbal que nous n’avons pas réussi à avoir des réponses précises à nos questions de la part du maire-adjoint, Davis Daoulas, en charge de ce projet.

Le document du Département qui était présenté en annexe de la délibération est plus instructif ainsi que nous l’avons précisé et nous le mettrons en ligne sur notre site avec la délibération dans le dossier « urbanisme ».

Les plans du projet ne sont plus disponibles sur le site de la Ville : Pourquoi ? Mais on trouve un roman-fleuve sur les rencontres et objectifs.

Pourquoi aucune étude d’impact n’a été faite sur ce projet ?

Contrairement à ce qu’a déclaré le Maire-Adjoint, ci-dessous, ce projet n’a pas remporté des applaudissements en juillet 2023 ou ils étaient réduits car nous y étions. En plus, le questionnaire a été proposé en juillet comme la réunion du 9 juillet cette année : c’est plus tranquille… .

Définitivement, il est impossible de réduire de deux voies voitures à une seule voie voitures dans le carrefour Renan/Foucher-Lepelletier et Georges Marie. Un soir vers 17h30, là où le maire-adjoint veut qu’il n’y ait qu’une seule fille voiture voilà la situation. Et nous en avons d’autres… .

Comment passeront le TUVIM, les ambulances, les pompiers sur une seule file? Et même les voitures? Des villes qui ont tenté cette expérience à une seule fille de voitures, les détruisent actuellement pour des raisons de sécurité.

Bien évidemment, il faut la piste bidirectionnelle pour les cyclistes mais comme prévu au début de la rue Ernest Renan avec les deux files pour les voitures. Aucun passage de deux voies de circulation voitures à une seule voie de circulation voitures n’est possible sans polluer tout le quartier : cela serait-il compatible avec le développement durable ?  Ajoutons que la rue Ernest Renan ne se rétrécie pas à cet endroit si bien qu’il n’y a aucune nécessité.

On se demande donc pourquoi il y aurait un petit morceau soudainement à une seule voie de circulation pour les voitures ! Surtout sans savoir comment sera organisée la rue du Général Leclerc qui lui fait suite. Il se dit qu’elle resterait à deux voies de circulation pour les voitures… . Alors à quoi bon limiter à une seule voie en amont ? Nous maintenons d’ailleurs qu’il fallait présenter globalement le projet pas par morceaux.

On peut raisonnablement supprimer des places de stationnement en surface afin d’obtenir des espaces partagés de qualité où chacun y trouvera son intérêt et une vie agréable à Issy.

Ce n’est pas la Ville qui gère ce projet mais l’Etablissement Public Territorial Grand Paris Seine Ouest d’où une convention tripartite. GPSO a budgété 7,7 millions HT pour ce projet cette année.

Nous avons apprécié la réponse de Monsieur le Maire qui, lui, n’a pas applaudi au contraire à la fin de nos échanges que vous trouverez ci-dessous.

Extrait du Procès-Verbal de la séance du jeudi 4 avril 2024, délibération 17 

17. Approbation de la Convention tripartite fixant les modalités de déclassement et classement anticipés en vue du transfert de propriété effectif d’une portion de la RD 989 entre le Département des Hauts-de-Seine et la Commune d’Issy-les-Moulineaux

M. le Maire.- « Point n° 17. Approbation de la convention tripartite, c’est pour un transfert de propriété

du Département à la Ville. Monsieur DAOULAS. »

M. DAOULAS.- « Merci, Monsieur le Maire. Chers collègues, voici une délibération qui, pour ceux qui

étaient à GPSO hier, a déjà été adoptée et qui vise au déclassement d’une portion de la RD 989, à

31savoir la rue Ernest-Renan.

Elle fait suite à une convention tripartite signée avec le Département et le territoire, et qui vise notamment, eu égard aux délibérations prises par le Département, aux possibilités de déclassement des voies départementales qui peuvent être rétrocédées à la Ville.

Pour ce qui est de la portion sur la RD 989, on est dans le cadre du projet Axes de vie que nous

portons notamment avec Tiphaine BONNIER et Philippe KNUSMANN, et Sabine LAKE-LOPEZ en lien

avec les commerces bien évidemment, de requalification de cette portion.

Cela permet au Département notamment de financer, à hauteur de 200 euros du mètre carré hors

taxes ce qui, pour la portion évoquée, confère une somme de 2 024 976 euros hors taxes. »

M. le Maire.- « Des questions ? Madame VESSIÈRE. »

Mme VESSIÈRE.- « Depuis le début de la présentation du projet de la rue Ernest-Renan, nous

considérons qu’il est difficile de s’exprimer sur un projet qui concerne un très petit morceau d’un grand

Axe de vie. Et finalement, l’annexe de cette délibération, beaucoup plus intéressante d’ailleurs que la

délibération elle-même, nous donne raison, car ce projet entre dans un cadre bien plus vaste de

réorganisation des circulations, dans Issy-les-Moulineaux, avec des cessions de voirie du

Département vers la Ville, mais aussi l’inverse.

La carte des voies à déclasser et classer, page 14 par exemple, de cette annexe, aurait mérité d’être

communiquée à tous les Isséens avant tout projet, en fait, car cela permet de comprendre pourquoi on

peut envisager telle chose à tel endroit et pas une autre. Une approche globale eût été de loin

préférable.

La page 4 de cette annexe stipule que la rue Ernest-Renan a fait l’objet d’études approfondies où il est

prévu une seule file de circulation automobile et une piste cyclable bidirectionnelle. Alors pourquoi le

projet présente-t-il deux files de circulation automobile jusqu’au carrefour entre les rues Foucher-

Lepelletier et Georges-Marie et la rue Ernest-Renan. C’est contradictoire avec ce qui est écrit dans

cette annexe à la page 4.

Ayant l’habitude d’aller chez les commerçants de la rue Ernest-Renan, et même s’ils ont bénéficié

d’une réunion particulière en juillet 2023, je constate que tous n’ont pas complètement intégré le projet

de la rue Ernest-Renan, voire se montrent inquiets, certains ayant bien évidemment peur de perdre la

clientèle. Je n’ai pas plus la conviction de la file unique de circulation automobile que certains d’entre

eux. Comment les voitures s’arrêteront sans bloquer la circulation le temps de se glisser sur une place

de stationnement, peut-être pour aller dans un commerce ? Comment le bus avancera sans trop

ralentir ses usagers ? Quid de la circulation des ambulances ? Pourquoi aucune étude d’impact n’a-telle été présentée ? Peut-être parce que ce morceau est trop petit.

En lisant la presse, on voit que certaines Villes, qui avaient opté pour une voie unique consacrée aux

voitures, redémolissent leurs travaux. C’est le cas à Lyon en ce moment, pour un quai et un boulevard

d’ailleurs, pour des raisons de sécurité. Prendre des précautions s’avère donc judicieux.

Voilà quatre ans que le projet Axes de Vie est lancé. Et en urgence, tout à trac, on nous demande de

municipaliser la première rue sur laquelle les travaux vont débuter, sachant que les autres suivront,

mais ce n’est pas dans la même délibération. Comment cela se fait-il ?

Le Département a mis trois ans pour délibérer, puisque cela a été fait l’an dernier en juillet. Aurait-il

refusé le projet envisagé ? On ne comprend pas très bien. C’est un projet qui ne paraît pas

complètement abouti, si bien que nous voterons contre. »

M. le Maire.- « Très bien. Monsieur DAOULAS, vous pouvez répondre à cette avalanche ? »

M. DAOULAS.- « Je vais essayer Monsieur le Maire. La réunion publique présentée auprès des

Isséens, de mémoire, vous y étiez, a été suivie d’un questionnaire. »

M. TANTI.- « C’est faux, ce n’était pas les Isséens, mais la petite boucle du quartier en question.

Quand il y a des concertations qui concernent la totalité de la Ville, il est inadmissible que l’ensemble

des Isséens ne soit pas convié. »

Mme VESSIERE.- « Monsieur DAOULAS, dans ce que je viens de dire, je parle de la réunion qui était

consacrée aux commerçants. Deuxièmement, concernant la réunion que vous qualifiez de publique,

vous n’aviez convié que les riverains, ce qui paraît complètement ahurissant. J’habite dans une rue,

qui est quand même un peu plus haut, mais je suis concernée par tout ce qui se passe sur la rue

32Ernest-Renan. Donc quand vous faites ce genre de travaux, en l’occurrence, c’est une entrée de ville, cela concerne tous les Isséens. Même moi, qui habite juste à 200 mètres de la rue Ernest-Renan, je n’avais pas d’invitation. J’y suis allée parce que j’ai vu l’invitation chez un commerçant qui avait eu le mérite de l’afficher dans sa vitrine. Avouez quand même que c’est tout à fait bizarre. »

M. DAOULAS.- « Donc si je peux en placer une… »

Mme VESSIERE.- « On peut quand même vous dire les choses quand vous répondez à côté de la

plaque. »

M. DAOULAS.- « En général, il y a un échange de bons procédés et quand le maire donne la parole à

quelqu’un, c’est cette personne qui s’exprime et on ne lui coupe pas la parole. »

Mme VESSIERE.- « On répond exactement. »

M. DAOULAS.- « Madame VESSIÈRE, s’il vous plaît, c’est juste le minimum du respect que l’on se doit

à chacun ici. Et donc si je peux juste terminer… »

Mme VESSIÈRE.- « Je vous renvoie la balle ! »

M. TANTI.- « Vous êtes très mal placé sur ce plan pour avoir insulté plus d’une fois Mme VESSIÈRE

de votre place. »

M. DAOULAS.- « Si Madame VESSIÈRE se sent insultée, je l’invite à apporter plainte si elle le

souhaite pour diffamation ou pour tout autre chose. Je suis à sa disposition. »

M. le Maire.- « Reprenons le débat. »

M. DAOULAS.- « Donc, pour répondre quand même, parce que c’est un peu l’objet de votre question,

Madame VESSIÈRE, peut-être pour les collègues, nous sommes donc sur un projet Axes de vie, pour

lequel une réunion publique a eu lieu, je le redis, en juillet 2023 ; une réunion dédiée avec les conseils

de quartier, et tous les conseils de quartier étaient invités, qui représentent quand même, de fait, aussi

les Isséens. Nous avions donc invité l’ensemble des commerçants.

Nous avons également fait des points dédiés sur deux demi-journées à côté de la manufacture où

l’ensemble des commerçants de la rue ont également été invités à y participer quand ils le voulaient.

Ils ont reçu en main propre, distribuée par les ASVP, cette invitation avec les dates et les horaires

dédiés pour venir voir le projet présenté. Ils étaient aptes à pouvoir venir quand ils le souhaitaient sur

deux demi-journées, encore une fois avec des agents de GPSO, de la maîtrise d’oeuvre de la Ville, qui ont été mobilisés sur deux demi-journées pour répondre aux inquiétudes notamment des

commerçants, et s’ils en avaient, répondre à leurs questions. Certains sont venus, pas tous.

D’ailleurs à ce titre et avec les collègues en charge que j’ai évoquée précédemment dans la

délibération, nous allons retourner à la rencontre des commerçants pour à nouveau leur proposer des

réunions dédiées de présentation du projet. Quand on explique le projet, puisque vous avez participé

à la réunion publique, la majorité des présents ont plutôt favorablement soutenu le projet qui, a

plusieurs fois, a été applaudi, et notamment à la fin de cette réunion publique.

Pour ce qui est des principales personnalités concernées sur le projet Axes de vie, souffrez que

l’ensemble des principaux concernés aient été invités en premier étant donné que nous sommes sur

un projet qui concerne avant tout la rue Ernest-Renan pour ce qui est de cette portion de travaux.

Donc désolé d’avoir pensé, peut-être naïvement, qu’il fallait peut-être inviter les premiers concernés et

pas les habitants du quartier Sainte-Lucie ou les habitants de l’île Saint-Germain, pensant sur le

moment que ce n’était pas forcément les plus à même et les plus concernés.

Toutefois, je rappelle également qu’un questionnaire a notamment été transmis à l’ensemble des

commerçants, et que plus de 450 personnes ont répondu à ce questionnaire qui a été mis en ligne

aussi sur le site de la Ville. L’extrême majorité des personnes, qui ont répondu à ce questionnaire – et,

de mémoire, les chiffres sont sur le site de la ville et ont été publiés dans le Point d’Appui – en toute

transparence, là aussi, ont à nouveau rendu un avis favorable sur le projet.

Vous vous inquiétez notamment de la question de la piste cyclable. Là aussi, l’enjeu de ce projet n’est

pas de faire la guerre aux voitures, mais de ce qu’on appelle juste un rééquilibrage de l’organisation

de l’espace public. Aujourd’hui, effectivement, les voitures prennent en gros 80 % de l’espace public et

les piétons 20 %. L’enjeu, c’est que l’ensemble des mobilités aient leur espace, cela signifie aussi un

33 espace amélioré pour les piétons, cela veut dire plus de végétalisation. Typiquement, la ville de

demain, notamment 2050, il faut savoir la préparer aux grandes chaleurs. Donc cela signifie qu’il faut

faire… C’est faux ? »

Mme VESSIÈRE.- « Monsieur DAOULAS, vous êtes en train de nous expliquer cela, mais sur le

premier tronçon de la rue Ernest-Renan, puisque vous laissez les deux voies de circulation aux

voitures, il n’a pas de piste cyclable. Donc ne racontez pas quelque chose que vous généralisez à la

rue Ernest-Renan, alors qu’il y a une discontinuité majeure dans votre projet. Soit, vous campez sur

une file de circulation voiture, soit vous campez sur deux files, mais quelque chose ne va pas déjà au

carrefour. En fait, vous n’êtes pas clair dans votre réponse. Vous n’êtes absolument pas clair. Vous

n’avez pas un axe bien défini. C’est peut-être là le problème. »

M. DAOULAS.- « Je vais peut-être juste vous renvoyer le projet. »

Mme VESSIERE.- « Je l’ai déjà regardé, j’étais à la réunion et, deuxièmement, il n’est plus sur le site. »

M. DAOULAS.- « Je vous invite à regarder entre la rue Foucher-Lepelletier et l’entrée de ville, et vous y

verrez une piste cyclable bidirectionnelle… »

Mme VESSIÈRE.- « Avec deux voies de circulation voiture, bonjour le carnage dans le carrefour,

Monsieur DAOULAS ! J’habite le quartier, je le connais très bien. »

M. DAOULAS.- « Je ne dis pas le contraire, sauf que quand vous affirmez qu’il n’y a pas de piste

cyclable entre la rue Foucher-Lepelletier et l’entrée de ville, c’est factuellement faux,

Madame VESSIERE, et je vous invite juste à relire le projet. »

Mme VESSIÈRE.- « Regardez les largeurs, Monsieur DAOULAS ! »

M. DAOULAS.- « Nous n’allons pas peut-être pas jouer le ping-pong pendant toute la soirée et libérer

les collègues un peu plus tôt, mais des cadres légaux sont faits pour organiser l’espace public. Pour

les piétons, 1,40 mètre minimum doit être assuré, notamment pour la mobilité des personnes en

situation de handicap. Et je sais que c’est quelque chose sur lequel on travaille fortement, et

notamment à l’initiative de Florent TRIDERA qui porte ce projet avec Ludovic GUILCHER.

En l’occurrence, concernant la gestion de l’espace public sur ce projet, il s’agit juste, encore une fois,

de rééquilibrer la place de l’ensemble des mobilités, qu’elles soient piétonnes, en situation de

handicap, avec du coup 1,40 mètre minimum. Et si vous connaissez si bien votre quartier, je doute

que le 1,40 mètre soit présent dans certaines portions de la partie que vous évoquez. Et pourtant,

avec le projet, nous aurons plus de place pour les piétons, plus de place pour les mobilités douces,

plus de végétalisation, c’est juste un rééquilibrage.

Vous pouvez ne pas être en accord avec le projet, c’est votre droit. Mais après affirmer des choses qui

sont fausses, je suis navré, Madame VESSIÈRE, pour le coup, je ne peux pas être d’accord avec

vous. »

M. le Maire.- « L’échange est intéressant. Chacun doit maintenir sa position et l’étayer. Nous passons

au vote avec les réserves présentées.

Avis contraires ? Abstentions ?

Adopté avec 4 avis contraires. Monsieur DAOULAS, à vous de jouer ! »

Le Conseil municipal :

APPROUVE la convention tripartite fixant les modalités de déclassement et classement anticipés en

vue du transfert de propriété effectif d’une portion de la RD 989 entre le Département des Hauts-de-

Seine et la Commune d’Issy-les-Moulineaux.

AUTORISE Monsieur le Maire ou le Maire-Adjoint délégué à signer la convention et tous les actes

subséquents.

Adopté par 42 voix

Ont voté contre : 4 : Martine VESSIERE, Jean-Baptiste BART, André TANTI, Cyrille

GRANDCLEMENT

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *