C’est avec une grande joie et le sens de cette nouvelle responsabilité qui leur incombaient que vos élus Martine Vessière, Jean-Baptiste Bart et Muriel Druet ont été installés lors du conseil du 23 mai. Dans ce moment très solennel qui constitue l’âme de notre République, André Santini a été élu sans surprise pour un 8ème mandat, par 39 voix sur les 49 composant le conseil municipal. Vous remarquerez au passage qu’ayant obtenu 40 élus suite à son élection, il y a déjà une défection au sein de son groupe !
Force est de constater que ce nouveau mandat a démarré sous les mêmes auspices que le précédent s’est terminé : la tyrannie. André Santini préférait en effet dans son discours d’intronisation attaquer d’emblée ses opposants : si la coutume veut que l’on se déclare élu de l’ensemble des Isséens, lui ne serait pas le maire des oppositions ! Les conseillers municipaux élus sous une autre étiquette que la sienne verraient leurs attributions réduites au minimum légal ! Suivait alors le cortège d’insultes dont il nous affubla, au mépris des votes des 6793 Isséens qui ont voté pour une autre personne que la sienne.
Vous vous demanderez probablement quelle est la raison de son agacement ? Pourquoi s’en prend-il aussi vertement à ses opposants alors qu’il a été élu confortablement ? Probablement parce qu’il espérait faire un score record et montrer que plus que jamais, Issy c’est Santini. Les 3 listes qui se sont opposées à lui ont porté chacune dans cette campagne une vision qui leur était propre, ont critiqué la politique de la ville sur un certain nombre de points (projets immobiliers menés au mépris des habitants du quartier Sainte-Lucie et de la rue du 4 septembre, insuffisance des réponses apportées par la ville au réchauffement climatique, sur-densification, etc.) mais se sont montrées également constructives (pistes cyclables sur des voies réservées à double sens sur les axes principaux, rénovation du quartier Sainte-Lucie plutôt que démolition, analyse des délégations des services publics pour maintenir la qualité des services publics avec moins, audit de sécurité sans s’interdire aucune préconisation…) et ont récolté ensemble près de 40% des suffrages. Intolérable pour le candidat Santini !
En effet, pour André Santini, une tête qui dépasse et qui s’oppose à lui, c’est une tête qui doit être coupée (politiquement, vous aurez compris). Aujourd’hui, deux élus en font particulièrement les frais. Il s’agît vous l’aurez compris de notre tête de liste Martine Vessière, mais également de Thomas Puijalon. Monsieur Puijalon, élu socialiste de longue date, a commis crime de lèse-majesté. Contrairement à son ex-collègue Kathy Similowski, il a refusé d’intégrer la majorité municipale lors de ces élections ! André Santini lui fait maintenant payer cher sa décision. Quant à Martine Vessière, elle est coupable d’avoir ravi au maire des voix qui lui appartenaient. Elle est et restera donc tout au long de cette mandature probablement, la cible privilégiée d’André Santini qui met d’ores et déjà tout en œuvre pour la faire taire. Les invectives et tentatives de décrédibilisation procèdent de cette volonté.
Nous ne nous laisserons pas faire !
Plusieurs plaintes ont été déposées aussitôt notre dernière action de campagne effectuée la nuit du vendredi 13 au samedi 14 mars. Alors que nous profitions des derniers instants officiels pour coller les affiches sur les panneaux dédiés dans la ville, ou maintenir celles qui y figuraient encore, les équipes de campagne Santini 2020, accompagnées d’éléments extérieurs inconnus nous en empêchèrent, allant jusqu’à agresser physiquement certains de nos colistiers ! Avertis dès le samedi matin (veille du scrutin) de nos dépôts de plaintes, ils crurent bon d’aller quelques heures après nous, au commissariat, pour déposer des plaintes à leur tour, et faire une communication après la date limite autorisée par la loi sur leurs réseaux !
Vous l’aurez donc compris, c’est une chappe de plomb qui pèse sur la démocratie locale.
Tout ceci, et nous l’avions déjà indiqué lors de la campagne, se fait au détriment des Isséens. Aucune vision d’avenir n’est développée pour la ville, qui reste emmurée dans des schémas de développement passéistes, certes adaptés à une époque révolue mais plus à l’époque actuelle. Le réchauffement climatique, les nouvelles mobilités et les nouvelles façons de travailler mises en lumière par la crise du COVID sont autant de sujets majeurs que la municipalité ne semble pas vouloir prendre en compte dans sa réflexion.
Ce mandat n’est-il pas celui de trop pour André Santini ?
L’avenir de la ville se préparera avec un renouvellement des élus et de la jeunesse dont la contribution sera essentielle pour mettre en phase les politiques municipales avec notre époque. Citons au passage le benjamin de la nouvelle mandature qui est David Daoulas, élu maire-adjoint ; bravo à lui ! Félicitations à tous les jeunes conseillers engagés dans cette aventure, quelle que soit leur appartenance ; ils contribueront à l’évolution de la Ville !